Bertrand Barère 10.09.1755 - 13.01.1841
Surnommé «l'Anacréon de la guillotine» à cause du style poétique et vibrant de ses discours qui proposaient pourtant les décrets les plus sévères, Barère
est un personnage versatile et trouble, et pourtant on ne saurait réduire son image à celle de simple girouette.
Natif de Tarbes, avocat avant la Révolution, il a reçu une bonne éducation. Elu député du Tiers aux Etats-Généraux, Barère devient à Paris un journaliste en
vue, publiant jusqu'à la fin des travaux de la Constituante, son journal Le point du jour. Elu ensuite député des Hautes-Pyrénées à la Convention,
Barère y change souvent de camp, se rangeant toujours toutefois du côté du plus fort. Entré en avril 1793 au Comité de salut public, il y reste jusqu'à
l'août 1794, et partage ses travaux les plus importants, comme ses mesures les plus terribles. Partisan sans faille de la politique du salut public, Barère
a fait des rapports sur les répressions, les conspirations, les complots des ennemis de l'intérieur comme sur les victoires sur les ennemis de l'extérieur...
Pendant la crise du thermidor, il abandonne Robespierre et se joint à ses accusateurs. Mais il est aussitôt submergé par la réaction déchaînée. Ejecté du
comité qui perd par ailleurs tout son caractère extraordinaire, Barère sera poursuivi comme un «terroriste», puis, le 2 mars 1795, condamné avec ses anciens
collègues du grand Comité, à la déportation en Guyane. Parvenu à s'enfuir, Barère vit caché jusqu'à l'avènement de Bonaparte et bénéficie alors de l'amnistie.
Banni à la Restauration comme régicide, il était parti pour la Belgique. Revenu en France après la Révolution de 1830, il a fait une tentative de reprendre
la vie politique, mais sans succès.
Fort âgé, Barère est décédé en 1841. |
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Jean-Pierre Bernard 22.01.1933 - 07.07.2017
Jean-Pierre Bernard a fait ses études au Conservatoire national d'art dramatique (promotion 1957). A la fin des années 1950, il a débuté sur les planches
sous la direction de Roger Planchon à Villeurbanne. Par la suite, il a joué pour les metteurs en scène très connus, tel Robert Hossein (Notre-Dame
de Paris, 1978 et Danton et Robespierre, 1979, La nuit du crime, 1994, C'était Bonaparte, 2002) ou Francis Huster (Le Cid
de Corneille, 1985).
Dès les années 1961, il tournait pour le grand et le petit écran; à la télévision notamment, il a participé dans plusieurs séries et feuilletons: Education
sentimentale (1973), Chapeau mélon et bottes de cuir (1977), Commissaire Moulin (1982), Maigret (1994), Navarro (2001)...
Le comédien préférait toutefois le théâtre au cinéma. En presque 60 ans de carrière artistique, les spectateurs ont pu l'applaudir dans plus de 40 spectacles,
souvent du répertoire classique (Euripide, Shakespeare, Rostand, Gogol, Corneille, Molière...). Encore en avril 2017, il interprétait à Paris un long
monologue adapté du roman de Romain Gary Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.
Il épouse en 1962 la comédienne et chanteuse Magali Noël (décédée en 2015), dont il divorcera quelques années plus tard.
J.-P. Bernard est décédé le 7 juillet 2017 des suites de longue maladie. Il est inhumé à Entrechaux (Vaucluse), aux côtés de Magali Noël comédienne, son
ex-épouse dont il a eu une fille.
Filmographie sélective
Les Perses (1961, TV)
Thierry la Fronde (1965, TV)
Le Roi Lear (1965, TV)
Adélaïde (1968)
L'Éducation sentimentale (1973, TV)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
La sanction (1975)
Chapeau melon et bottes de cuir (1977, TV)
La vie des autres (1980, TV)
Commissaire Moulin (1982, TV)
Les misérables (1982, TV)
Le soulier de satin (1985)
Maigret (1994, TV)
Le retour d'Arsène Lupin (1995, TV)
Navarro (2001, TV)
Faites comme chez vous (2005, TV)
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