Paul François Jean Nicolas de Barras-Clumanc, comte 30.06.1755 - 29.01.1829
Un ci-devant comte, un ci-devant militaire, malaisé financièrement après 1789, Paul Barras n'entra en grande politique qu'après le 10 août 1792, en se
faisant élire à la Convention. Suppléant d'abord, il n'y prit place que deux mois après l'ouverture de la session.
Choisissant en 1793 le courant excessivement terroriste, Barras eût l'occasion de mettre ses convictions du moment en pratique lors de sa longue mission
avec Fréron. Envoyés en mars 1793 dans les Deux Alpes pour la levée de 300 000 hommes, ils furent ensuite «mutés» à Nice où ils apprirent la chute de la
Gironde et les révoltes à Marseille et à Toulon. Après la prise de ces villes, Barras y retourna avec son collègue pour organiser la répression et mit Toulon
«à feu et à sang», selon sa propre expression. Ils sévirent contre les traîtres et firent fusiller les marins rebelles et les civils présumés de l'être, le
tout estimé par Barras à 800 exécutions avant le 9 thermidor et dévalué à 150 après, non sans qu'un fort soupçon de prévarication pesât sur eux à la fin de
la mission. Faisant partie des commissaires aux «mains pleines de sang et de rapine» rappelés par Robespierre, Barras soutint tout naturellement les
adversaires de ce dernier le 9 thermidor. Son activité énergique à la tête des troupes de la Convention fut décisive pour le triomphe des «brigands» de la
faction anti-robespierriste.
Le lendemain, oubliant ses convictions terroristes, Barras devint l'un des persécuteurs ardents des jacobins. Au premier plan lors de la crise de vendemiaire,
il fut élu, après la séparation de la Convention, l'un des cinq Directeurs. A ce poste, Barras mena rondement ses affaires privées, sans beaucoup se préoccuper
de l'intérêt public. Aussi, le coup d'Etat du 18 brumaire s'imposa comme une sortie de la crise. Barras laissa Bonaparte faire mais, s'il avait la naïveté
d'imaginer l'ambitieux général lui arrangeant une bonne place en souvenir de ses «bons et loyaux services» depuis Toulon ou de son aide au mariage avec
Joséphine, il dût vite déchanter.
Bien plus pragmatique et ingrat, non seulement Bonaparte ne garda point Barras auprès de lui, mais il le força très rapidement à partir en Belgique, puis en
Italie. Il ne put rentrer en France qu'en 1815, après le retour des Bourbons. Barras y termina sa vie tenant un salon fréquenté tant par les ex-révolutionnaires
que par les nobles libéraux. |
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Claude Carvin Né en 1939
Né en 1939 à Oran (Algérie). Après son service militaire, Claude Carvin se destine à la carrière de comédien. En 1963, il arrive à Paris et
suit les cours de théâtre d'Yves Furet, des plus courus de l'époque. Après deux ans de cours, il démarre sa carrière d'acteur et tourne au cinéma, dans
«Le ciel sur la tête» (1965) d’Yves Ciampri, puis dans «Furia à Bahia pour OSS 117» (1965) d'André Hunebelle.
Il joue également au théâtre, dans les pièces «La dame de chez Maxime» de Feydeau, «On passe dans huit jours» de Sacha Guitry et bien d'autres dont le
fameux spectacle de Marc Camoletti «Boeing-boeing» (1970), joué plus de mille fois à Paris et en galas.
Les spectateurs ont pu aussi voir Claude Carvin dans de nombreux rôles à la télévision, dans les films de François Villiers, Claude Loursais, Victor Vicas
ou Pierre Cardinal...
Après presque 15 ans de rupture, Claude Carvin a repris son activité de comédien en 2000, jouant dans les «Brigades des mineurs» de Michaëla Watteaux.
En 2002, il a assuré l'organisation et l'animation de l'hommage rendu à Victor Hugo à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. Depuis, Claude Carvin se
consacre principalement à l'enseignement de l'art dramatique et à l'activité de metteur en scène («L'Ours» de Tchekhov, «L'importance d'être constant» de
Wilde, «Exercices de style» de Queneau...).
Filmographie sélective
Le ciel sur la tête (1965)
Le Gendarme en ballade (1970)
La mare au diable (1972, TV)
Les enquêtes du commissaire Maigret (1972, TV)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Les cinq dernières minutes (1979, TV)
Les brigades du Tigre (1982, TV)
Brigade des mineurs (1999, TV)
La page de Claude Carvin sur IMDB |