Jean-Nicolas Billaud, dit Billaud-Varenne 23.04.1756 - 13.06.1819
Souvent accusé de responsabilité directe dans les massacres de septembre 1792, proche des hébertistes, artisan froid de la mort de Danton comme de celle de
Robespierre, puis proscrit légendaire lui-même, Billaud-Varenne reste un personnage difficile à «classer» de la révolution.
Issu d'une lignée de notables de robe provinciaux, il devient lui aussi avocat. En 1782, il vient s'installer à Paris où il végète, se marie et s'essaie
comme «écrivain philosophe». L'expérience est réussie. À la crise de 1788-89, il répond par des ouvrages fustigeant le dogmatisme religieux comme
la superstition, et professant le droit naturel déclaré et la défense indéfectible des droits de l'homme, les idées auxquelles viendront s'ajouter très
rapidement les fortes convictions républicaines et l'idée de la souveraineté populaire.
Auteur patriote, il s'inscrit chez les Cordeliers et fréquente souvent les Jacobins. Il est l'un des rares hommes politiques à se positionner, avec Robespierre
et Marat, contre la guerre. Membre de la Commune du 10 août, Billaud est élu député de Paris à la Convention où il prend place parmi les Montagnards. Il vote
la mort du roi, combat la Gironde et obtient en juin 1793 l'abrogation de la loi martiale.
Proche des sans-culottes de la Commune et des Cordeliers, Billaud soutient fortement les revendications des sections dans les journées du 4 et 5 septembre
1793, et entre sur cette vague au Comité de salut public. Adversaire implacable de Danton, il exige sa condamnation même au prix de celle d'Hébert,
mais dès le printemps 1794 Billaud-Varenne se met en opposition avec Robespierre dénonçant à toute occasion sa prétendue «dictature» et l'obligeant à
abandonner le Comité en messidor. C'est Billaud qui empêche le 8 thermidor l'impression du discours de Robespierre, et c'est bien Carnot et Billaud que le
dernier discours de Saint-Just nomme ouvertement comme responsables de la crise que traverse le gouvernement révolutionnaire. Discours que Billaud l'empêche
d'ailleurs de prononcer, si efficacement que le lendemain, Robespierre et ses amis passent à la guillotine.
La victoire de Billaud, si cela en était une, n'avait point duré. Très vite accusé par les thermidoriens d'être «complice» de Robespierre, Billaud
quitte le Comité, mais la démission ne le sauve pas pour autant, une commission étant constituée en décembre 1794 pour enquêter sur la conduite des
ex-terroristes du comité. Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Barère sont condamnés en germinal an III à la «guillotine sèche», l'expression utilisée alors
pour désigner la déportation à Cayenne.
Ainsi, se clôt la période politique pour Billaud et commence la période simple de survie, en dépit de la vie dure, des privations et des maladies. L'amnistie
de Bonaparte lui avait rendu la liberté, mais Billaud n'a jamais voulu rentrer en France, napoléonienne puis de nouveau royaliste. Il s'est installé à
Cayenne et, vieillissant, a écrit ses mémoires où il désavouait sa participation au 9 Thermidor. À la Restauration, il était parti à Saint-Domingue, cette
«terre qui veut la liberté», où il est mort de dysenterie en 1819. |
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André Dumas 03.08.1921 - 1996
Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...
Filmographie sélective
Caroline chérie (1953, 1955)
Ce soir on tue (1959)
Le Sahara brûle (1961)
Thierry la Fronde (1964, TV)
Fantomas contre Scotland-Yard (1967)
Les fossées de Vincennes (1972)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
L'homme pressé (1977)
Voltaire (1978, TV)
Le tourbillon des jours (1979, TV)
La vie des autres (1981, TV)
Les misérables (1982, TV)
La veuve rouge (1983, TV)
Bel ami (1983, TV)
Les enquêtes du commissaire Maigret (1967-1983, TV)
Bernadette (1988)
Un homme en colère (1998)
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