Lazare Nicolas Marguerite Carnot 13.05.1753 – 02.08.1823
Celui que certains surnommèrent «l'organisateur de la victoire», fut capitaine du génie à la veille de la Révolution. Fils d'un avocat, Carnot reçut
une instruction solide en «humanités», mais manifesta assez tôt un goût prononcé pour les mathématiques et fit ses études à l'Ecole du génie de Mézières dont
il sortit lieutenant en 1773. Acquis à la philosophie de la raison des Lumières, il critiqua vivement les privilèges et les inégalités sociales de
l'Ancien régime. Carnot, l'avenir le confirmera, fut pourtant très modéré, ses ambitions sociales se bornant aux mesures de la bienfaisance aux pauvres. Mais
c'est lui-même avant tout qui était sous l'Ancien régime victime des distinctions sociales, car sa condition de roturier contrecarrait ses projets de carrière
dans l'armée (il restera toujours capitaine), comme ses projets matrimoniaux de l'époque.
En garnison d'Arras depuis 1783 (où il côtoya Robespierre), il y vécut les débuts de la Révolution. Elu en 1791 député du Pas-de-Calais à
la Législative, il y fut membre du comité diplomatique et de celui de l'instruction publique. Carnot se rallia à la révolution du 10 août et fut réélu
à la Convention.
Il siégea avec la Montagne, vota pour le mort du roi et, en mission dans le Nord en mars 1793, sut contrer la trahison de Dumouriez le
faisant fuir. Mais les convictions expansionnistes de Carnot en matière de guerre de conquête le rapprochaient de la politique de la Gironde dont il
n'accepta la chute qu'après bien des réticences. Entré en août 1793 au Comité de salut public, il y prit en charge le bureau militaire créé par Saint-Just
qui s'occupait de la question avant lui. Les heurts entre eux ne cessaient de se produire depuis, et on voit leurs relations dégénérer complètement durant
l'été 1794. Opposé à la politique sociale des robespierristes qui, eux, critiquaient ses appétits de conquête affermis avec l'avancement des armées
françaises, Carnot soutint Billaud dans ses dénonciations de «dictature» de Robespierre et alimenta par ses altercations avec Saint-Just la crise
gouvernementale de 1794.
Débarrassé le 9 thermidor de ses ennemis robespierristes, Carnot, quoique légèrement inquiété quelque temps après, put se consacrer sans réserve à sa
politique de guerre de conquête qu'il organisa en tant que Directeur, lançant des offensives sur le Rhin et en Italie. Il joua aussi un rôle très actif dans
la répression des babouvistes.
Suite au coup d'Etat du 18 fructidor, Carnot s'enfuit en Suisse et ne revint à Paris qu'à l'amnistie proclamée par Bonaparte. Il devint alors ministre de la
guerre et fut élu au Tribunat en 1802. Mais, reprouvant Napoléon l'Empereur, il donna sa démission. Toutefois, il le soutint durant les Cent Jours, et
s'exila en Prusse à la Restauration pour y mourir en 1823. |
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Henri Marteau (Henri Robert Marteau, dit)
16.01.1933 – 21.01.2005
J'aimerais dire autant sur la vie d'Henri Marteau que sur celle de son personnage à l'écran, mais hélas, les informations me manquent. Remarquons cependant
que sa liste de films est impressionnante, et malgré qu'il soit, certes, resté un second couteau du cinéma, sa carrière de comédien nous a offert plusieurs
belles prestations...
Filmographie sélective
Le dos au mur (1957)
Un témoin dans la ville (1959)
Thierry la Fronde (1966, TV)
Le grand restaurant (1966)
Un flic (1971)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Docteur Justice (1975)
Le passé simple (1977)
Douchka (1981, TV)
Richelieu, ou La journée des dupes (1983, TV)
Marie Pervenche (1991, TV)
L'Indochine (1992)
Joséphine, ange-gardien (1997, TV)
Poil de carotte (2003, TV)
Marc Eliot (2005, TV)
La page d'Henri Marteau sur IMDB
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