Georges Jacques Danton 26.10.1759 - 05.04.1794
Né à Arcis-sur-Aube en 1759, Danton perd tôt son père et fut élevé par son beau-père. Après ses études au collège de Troyes terminées en 1775, Danton
vient chercher la fortune à Paris en 1780, faisant en 1784 un bref passage à l'Université de Reims, célèbre, dit-on, pour ses diplômes facilement délivrables.
En 1787 il rachète un office d'avocat à Paris grâce à la dot de sa première femme, Gabrielle Charpentier.
Dès le début de la Révolution, Danton est très actif dans son district des Cordeliers où il mène la lutte contre le «despotisme municipal», faisant valoir
ses qualités d'orateur et protégeant efficacement son voisin Marat des poursuites. Avec ses amis, Danton fonde en avril 1790 le Club des Cordeliers, se lie
d'amitié avec Mirabeau et vient parler dès 1791 à la tribune des Jacobins. Fait curieux: des rumeurs mettant en doute l'honnêteté du tribun se mettent à
circuler aussitôt que démarre sa carrière politique.
Le 21 juin 1791, Danton attaque avec violence la royauté et Lafayette, mais ne suit pas le mouvement des Cordeliers qui demandent la République; il soutient
pourtant la pétition des Jacobins demandant la suspension du roi. La pétition eut pour conséquence le massacre au Champ de Mars du 17 juillet 1971, mais
Danton avait déjà quitté Paris, puis était parti pour l'Angleterre. Revenu en septembre, il est élu, non sans difficultés, à la Commune de Paris.
L'insurrection du 10 août 1792 porte Danton au ministère de la Justice. Son bilan en tant que ministre demeure fort équivoque, portant à son actif
l'organisation de la défense et l'appel «De l'audace!», mais aussi les massacres de septembre quand le ministre de la Justice aurait déclaré «je me fous
des prisonniers, qu'ils deviennent ce qu'il peuvent!»... Surtout, quittant ce poste en octobre 1792, Danton n'a jamais pu montrer patte blanche quant à
la comptabilité... ce que les Girondins n'auront de cesse de l'incriminer. Danton était protégé par la Montagne contre ces accusations, mais sa réputation,
mise à l'épreuve, n'en est pas sortie indemne.
Malgré tout Danton, par la force de son caractère, demeure à l'avant-scène politique et se fait écouter. En mars 1793, il fait voter la création du tribunal
révolutionnaire. Il entre au premier Comité de salut public créé le 6 avril 1793 suite à une situation militaire catastrophique. Mais, que ce soit pour des
raisons personnelles (ayant perdu sa femme en février, Danton se remaria en juin) ou autres, le «comité de Danton» n'est pas à la hauteur de la situation.
Marat le traite ouvertement de «comité de la perte publique», et malgré la défense réservée de Robespierre, la Convention donne raison à l'Ami du peuple:
le 10 juillet, lors du renouvellement du Comité, Danton est remercié.
Ne se sentant plus suivi, probablement hostile au mouvement populaire de septembre 1793, Danton sollicite un congé. Il se retire à Arcis-sur-Aube, mais ne
peut y être tranquille. Fin novembre 1793, l'affaire de la Compagnie des Indes et l'ombre du complot de l'Etranger, éclaboussent son entourage immédiat sinon
lui-même. Plus que jamais, des soupçons de prévarications et de trahison pèsent sur lui. Se sentant gravement menacé et discrédité, c'est dans cette
ambiance que Danton fait son retour à Paris que d'aucuns se plaisent à présenter comme une croisade contre la dictature et pour la liberté.
Briguant le pouvoir, défendant ses amis compromis, Danton mène en hiver 1793-94 des attaques subversives contre les Comités, tout en cherchant à s'arroger le
soutien de Robespierre qu'il espère berner ou attirer dans son sillon. Cette tactique de bluff et surtout la certitude accablante de sa corruption, vont
perdre Danton et son parti. Arrêtés dans la nuit du 31 mars, les Dantonistes, après trois jours de procès houleux sont condamnés à mort le 5 avril 1794. Le
Comité n'a pas hésité à briser une «idole pourrie depuis longtemps»; sentiment sans doute partagé par les Conventionnels car après Thermidor, ils ne songeront
pas à réhabiliter Danton. |
|
Hervé Sand (Hervé Marie Robert Sand, dit)
12.02.1937 - 04.07.1976
J'aimerais dire autant sur la vie d'Hervé Sand que sur celle de son personnage à l'écran, mais hélas, les informations me manquent... Le téléfilm «Saint-Just»
étant sa dernière oeuvre de l'écran, on ne peut que regretter son décès si prématuré à la suite d'un cancer.
Filmographie sélective
Le juge de Malte (1959, TV)
Médecin malgré lui (1964, TV)
Béru et ses dames (1968)
L'homme de Picardie (1968, TV)
Dernier domicile connu (1970, TV)
Les fossés de Vincennes (1972, TV)
La scoumoune (1972)
Petite flamme dans la tourmente (1973, TV)
Antigone (1973, TV)
Chéri-Bibi (1974, TV)
Le retour du grand blond (1974)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
La page d'Hervé Sand sur IMDB
La page d'Hervé Sand sur lesgensducinema.com
|