Camille Benoist Desmoulins 12.03.1760 - 05.04.1794
Camille Desmoulins est né à Guise, dans la famille du lieutenant-général du baillage. Il avait fait ses études au collège Louis-le-Grand, aux côtés de
Robespierre et de Fréron.
Avocat à Paris sans succès dès mars 1785, échoué à Guise aux élections aux Etats-Généraux, Desmoulins devient célèbre le 12 juillet 1789 lorsque, sautant
sur une table de café au Palais Royal, il lance un appel aux armes... Il a trouvé sa voie en Révolution devenant avec ses journaux Procureur de la
lanterne, puis Les Révolutions de France et de Brabant, l'un des publicistes les plus brillants de l'époque. Avec sa double casquette du membre du
Club des Cordeliers et celui des Jacobins, proche de Robespierre et de Danton, Desmoulins met sa plume acerbe de «libelliste incendiaire» au service des
forces populaires et soutient leur lutte contre la Gironde. Son union le 29 décembre 1791 avec la belle Lucile Duplessis est habituellement citée comme un
événement romantique et attendrissant de la tourmente révolutionnaire.
Secrétaire de Danton ministre de la Justice après le 10 août, élu député de Paris à la Convention, Desmoulins y rejoint la Montagne. Soutenant l'action de
la Commune contre les députés girondins, il considère que son Histoire des Brissotins accusant ces derniers de comploter contre la République en
faveur du duc d'Orléans, avait porté à la «faction liberticide» un coup décisif. Toutefois, il déserte la Convention aussitôt après l'insurrection du 31
mai 1793, et n'y revient qu'en juillet, pour passer au crible la politique militaire en Vendée du Comité de salut public et demander son renouvellement,
éliminant ainsi son ami Danton du comité et rendant hommage à son autre ami le général Dillon fortement soupçonné de tendances royalistes. Désavoué
à l'Assemblée, Desmoulins reprend ce discours dans sa Lettre au général Dillon où, entre autres, il nous laisse sa fameuse moquerie sur Saint-Just
(«il porte sa tête comme un saint-sacrément»...)
Après le procès et l'exécution des Girondins, un revirement à droite s'opère chez Camille Desmoulins. Attiré de plus en plus dans le sillon de Danton, il
finit par anathémiser le gouvernement révolutionnaire via le Vieux Cordelier, son journal créé initialement pour livrer la guerre à la démagogie
ultrarévolutionnaire, oeuvre d'Hébert et de ses partisans, mais servant plus généralement à exprimer son dégoût de voir les sections révolutionnaires remplies
des «sans-culottes des deux sexes», au détriment des «honnêtes patriotes», Desmoulins renouant ainsi avec le langage et la mentalité du côté droit. Il
soutient en hiver-printemps 1794 la politique de Danton visant à renverser les comités. Suivant sa ligne, il combat la politique de la terreur faisant
néanmoins exception pour les hébertistes dont il applaudit le supplice le 24 mars 1794.
Les articles du Vieux Cordelier étant vivement critiqués dans les clubs, Desmoulins se retrouve isolé. Suit son arrestation le 31 mars 1794 parmi
d'autres Dantonistes, les comités considérant que les deux factions rivales poursuivent le même but: la ruine de la République. Accusés de trahison et des
liens contre-révolutionnaires avec l'Etranger, Danton, Camille Desmoulins et leurs camarades sont condamnés et exécutés le 5 avril 1794. Desmoulins et
Philippeaux seront les seuls Dantonistes à être réhabilités après le 9 thermidor par la Convention et par le Directoire.
|
|
Jacques Faber (Jean-Pierre Lefèvre, dit) Né le 01.04.1940
Cinéaste et producteur franco-bèlge, Jacques Faber est né le 1er avril 1940 à Berchem-Sainte-Agathe, près Bruxelles. Il est diplômé de l'École d'architecture, mais
suit en parallèle la formation artistique à l'Académie royale de musique et d'art dramatique d'Etterbeek (Bruxelles) ainsi qu'au Conservatoire Royal de
Bruxelles. Dès 16 ans, il monte sur les planches dans diverses mises en scène d'André Bernier et de Paul Morlet à Bruxelles.
Dès les années 1960, il joue dans les diverses pièces en France, puis enchaîne sur le cinéma et la télévision, des deux côtés de la frontière. Jacques Faber
s'essaie aussi en réalisation des longs et courts métrages, puis est attiré par la production. Formé à la production cinématographique à Paris chez Pathé
Cinéma, il créé en 1973 sa première société de production, Les films du Bélier, puis en 1986, Acacia Films cédée 16 ans plus tard. Il est
actuellement entrepreneur de spectacles pour le compte de la Compagnie 13.
Jacques Faber est l'auteur du roman «Au-délà de la nuit» (2007) co-écrit avec Jean-Pierre Bastid, ainsi que de nombreux textes dont certains ont été mis en
musique par Guy Boulanger. Il se produit également comme auteur-interprète, s'accompagnant à la guitare, dans de nombreux cabarets français, ainsi qu'à
Bruxelles.
Filmographie sélective
La tricheuse (1960)
Les fossés de Vincennes (1972, TV)
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972)
Les rois maudits (1972, TV)
Le double assassinat de la rue Morgue (1973, TV)
Jean Pinot, médecin d'aujourd'hui (1974, TV)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Le choix (1976)
Général... nous voila! (1978)
Alcyon (1990)
Les vacances de l'amour (1995)
La page de Jacques Faber Bernard sur IMDB
|