Jacques-René Hébert 15.11.1757 - 24.03.1794
La veille de la Révolution, Hébert, natif d'Alençon, végète à Paris où il a fui en 1780 suite à une affaire des moeurs, combattant la misère et s'essayant
sans succès dans la littérature. On sais qu’il occupe entre 1786 et 1788 la place du contrôleur au Théâtre des Variétés; ses ennemis politiques l’accuseront
plus tard d’être viré de ce poste pour avoir volé des contre-marques.
C'est dans la Révolution qu'il trouvera sa voie: ses pamphlets vont enfin avoir du succès, et Hébert va fonder en septembre 1790 son journal Le Père
Duchesne, le plus célèbre et le plus scandaleux de l'époque révolutionnaire. Ecrit dans un langage populaire voire vulgaire, très virulent, le
journal d'Hébert ne cesse d’appeler à l'insurrection, invective le pouvoir royal et la droite et fait constamment l'apologie de l’usage de la violence.
Hébert évolue vite: il adhère au Club des Cordeliers, ses positions se radicalisent dès le mois de mars 1791, il se fait un ardent défenseur des aspirations
sociales des sans-culottes et défend la souveraineté populaire. Il contribue largement à l’insurrection du 10 août et devient le substitut du Procureur de la
Commune, Chaumette. Ennemi déclaré des Girondins, Hébert salue leur chute. En août 1793, il se présente au poste de ministre de l’Intérieur, mais la
Convention décide finalement de mettre en place le gouvernement révolutionnaire, donc organisé autrement que le prévoyait la Constitution de 1793. Hébert,
dépité mais très actif entre la Commune, les Cordeliers, les Jacobins et son journal, se fait le porte-parole du mouvement sectionnaire parisien du
septembre 1793. Il acclame la mise en place des mesures terroristes et le renforcement de la répression politique dès l’automne 1793 et salue la «sainte
guillotine»; il s’acharne particulièrement sur Marie-Antoinette lors de son procès. En même temps, font surface des soupçons l'accusant de complicité
avec l'ex-reine et les cercles royalistes.
En automne 1793, Hébert soutient la campagne de déchristianisation, mais se rétracte après avoir été critiqué par Robespierre. Il attaque Danton et les
Indulgents, mais se heurte à une contre-attaque bien menée par Camille Desmoulins dans le Vieux Cordelier. La lutte féroce qui s'est déroulée durant
l'hiver 1794 entre les Indulgents et les Ultra-révolutionnaires, comme on nommait le noyau des Cordeliers amis d’Hébert (Ronsin, Vincent, Chaumette, Momoro…),
avait sérieusement ébranlé le parti républicain. Le Comité de salut public aurait vu dans les partis adverses les deux branches du même complot de
l’Etranger cherchant la perte de la République. La tentative d’insurrection du 3 mars qu’avaient entreprise les Cordeliers, l'en avait définitivement persuadé.
Le 13 mars, Saint-Just prononce un rapport de mise en accusaiton contre Hébert et sa «faction». Ils sont arrêtés dans la nuit; leur procès s’ouvre le
22 mars; le 24 mars ils sont condamnés à mort comme auteurs d’une conspriation contre-révolutionnaire, et exécutés le jour même.
L'accusation était-elle réelle et fondée, ou était-ce juste un pretexte utilisé par les Comités pour étêter le mouvement populaire parisien? Hébert était-il
donc «chef des Sans-Culottes» calomnié, «agent royaliste» sans scrupules ou un journaliste démagogue dépassé par les événements? Les appréciations varient
d'un biographe à l'autre. Les travaux d'Albert Mathiez et Arnaud de Lestapis font état des liaisons de Hébert avec les cercles financiers hostiles à la
Révolution, sinon avec des royalistes, et ont mis en évidence le caractère politique très ambigu du personnage. Malgré les divergences toujours existantes,
un consensus se ferait autour du resumé d'Hébert par Gerard Walter: un homme politique médiocre et un journaliste d'une rare vulgarité.
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Raymond Jourdan 26.10.1930 - 17.08.1991
Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...
Filmographie sélective
Une simple histoire (1958)
Le déjeuner sur l'herbe (1959)
Les trois chapeaux claques (1962, TV)
Les survivants (1965, TV)
La bourse et la vie (1965)
La prise de pouvoir par Louis XIV (1966, TV)
D'Artagnan (1969, TV)
Les gens de Mogador (1972, TV)
Géronimo (1974)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Bonsoir chef (1977, TV)
Mers El-Kebir (1979, TV)
La peau de chagrin (1980, TV)
La steppe (1982, TV)
Taxi boy (1986)
Zanzibar (1989)
Un jeu d'enfant (1990)
La page de Raymond Jourdan sur IMDB
La page de Raymond Jourdan sur lesgensducinema.com
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