Marie Jean Hérault de Sechèlles 20.10.1759 - 05.04.1794
Beau, noble, apparenté aux Polastron et aux Polignac, petit-fils naturel du marquis de Contadès, Marie Jean Hérault de Séchelles apparaît comme un vrai
représentant de la jeunesse aristocrate. Ayant reçu une éducation solide au collège de Juilly, il répugna à embrasser la carrière militaire digne de son
rang. Sa famille le fit nommer alors, à 18 ans, avocat du roi au Chatêlet, puis avocat général au Parlement de Paris. Sa beauté et son éloquence attiraient
du monde à ses audiences et procuraient à Hérault bien de victoires sur la gent féminine tant parmi les actrices que parmi les «dames de la société».
Hérault ne fut pas élu aux Etats-Généraux, écarté par la noblesse de Mantes pour son «impertinence». C'est en observateur qu'il vit les débuts de la
Révolution. Resté «sans emploi» à la suppression des Parlements haïs partout dans le peuple, il partit en long voyage en Suisse, observa la liberté «helvète»
pour rendre plus tard un avis peu flatteur sur les notables des cités suisses. Ils lui rendirent la monnaie en publiant une brochure accusant le bel homme
de... «sodomie».
Hérault fut élu député à la Législative et plus tard à la Convention. Jacobin en 1790, Feuillant après la crise de Varennes, il est l'homme de la Plaine
aux débuts de la Convention. En mission en Savoie pendant le procès du roi, il fit parvenir son opinion (la mort) par écrit, sachant toutefois qu'un vote par
courrier ne sera pas accepté et de toute façon arrivera trop tard pour peser dans le scrutin.
Membre du Comité de salut public depuis le 10 mai, Hérault fut inclus dans le comité rédactionnel de la Constitution. Il en présenta le projet le 21 juin 1793
et s'en attribua également la paternité toute entière par la suite, contredit amèrement par Saint-Just: «Hérault fut le témoin dégoûté de nos travaux». Au
Comité, Hérault prit en charge les affaires diplomatiques et s'entoura d'une foule d'agents tels que Proly, Pereira, Dubuisson, Chauvelin... plus suspects
les uns que les autres.
Président de la Convention lors de la fête du 10 août 1793, Hérault connut son heure de gloire. Mais suspecté par ses collègues du Comité d'espionnage et
des liaisons avec l'Etranger, il fut de plus en plus surveillé, surtout qu'il changea radicalement ses positions politiques et rejoignit les hébertistes
dont il soutint la campagne de déchristianisation. Envoyé en octobre 1793 en mission en Alsace, il se heurta au refus de ses collègues de collaborer avec lui.
À son retour, Hérault fut écarté des travaux du Comité sans que sa démission fût acceptée.
Accusé formellement d'avoir donné refuge à un émigré, Hérault de Séchelles fut arrêté le 15 mars 1794. Mêlé à la conspiration de l'Etranger, il passa en
procès avec les Dantonistes, fut condamné à mort le 5 avril 1794 et exécuté le jour même. Son activité supposée d'espionnage ne fait pas l'unanimité parmi
ses biographes: évidente pour les uns, et acceptée même avec transport (Arnold de Contadès), elle est contestée par les autres, les fuites d'information
continuant au Comité même après sa mort. |
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Gérard Hérold (Gérard Georges Hérold, dit) 10.09.1939 - 19.08.1993
Gérard Hérold est né en Alsace à Mulhouse (Haut-Rhin). Il a fait ses études de comédien à l'Ecole Supérieure d'Art dramatique de Strasbourg. A Paris, il a pu compléter
sa formation artistique en travaillant avec Antoine Vitez et Gérard Vergez.
Comédien attachant, chaleureux et doté de réelles capacités, Hérold a tourné au cinéma dans des films intéressants, mais ses rôles le furent moins et ne lui
ont peut-être pas permis de mettre en évidence toute l'ampleur de son talent de comédien. Il a aussi beaucoup de films de télévision dans son CV. Il avait
travaillé avec de grands réalisateurs, comme E. Molinaro, P. Cardinal, B. Borderie, aux côtés des acteurs de renom tels qu'Alain Delon («Comme un boomerang», «Dans
la peau d'un flic») ou Gérard Dépardieu («Mon père ce héros»).
Gérard Hérold hélas, nous a très tôt quittés, succombant à une crise cardiaque le 19 août 1993. Il était marié à la comédienne Catherine Navarro et avait une fille Anne.
Source: Yves Foucart. «Dictionnaire des comédiens français disparus». P., 2000
Filmographie sélective
Thierry la Fronde (1963, TV)
Nouvelles de Henry James (1974, TV)
Un bon patriote (1974, TV)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Adieu, poulet (1975)
Comme un boomerang (1976)
Claudine en menage / Claudine s'en va (1978, TV)
Ciao, les mecs (1979)
Madame Claude - 2 (1981)
Dans la peau d'un flic (1981)
Retenez-moi... ou je fais un malheur! (1984)
Eden 2 (1987)
A deux minutes près (1989)
Mon père ce héros (1991)
La page de Gérard Hérold sur IMDB
La page de Gérard Herold sur lesgensducinema.com |