Philippe François Joseph Le Bas 04.11.1764 - 28.07.1794
Fils d'un notaire de Frévent, licencié ès lois en avril 1789, Philippe Le Bas s'installe comme avocat dans sa ville natale. Elu administrateur du district
de Saint-Pol en décembre 1791, puis membre du Conseil général du Département l'année suivante, Le Bas est aussi un membre actif du club des Jacobins local.
Elu à la Convention en 1792, il se lie d'amitié avec Robespierre, puis avec Saint-Just.
Ferme soutien de la Montagne, membre du Comité de Sûreté générale, Le Bas est envoyé en mission à l'armée du Nord en août 1793. Il y revient
en hâte pour épouser le 26 août 1793, Elisabeth Duplay, la fille des logeurs de Robespierre. Le 17 octobre 1793, le jeune marié est de nouveau envoyé en
mission à l'armée du Rhin: il part avec Saint-Just en Alsace envahie par les Autrichiens. La situation est grave: l'ennemi est aux portes de Strasbourg où
on parle de se rendre. En deux mois d'activité harassante, Saint-Just et Le Bas rétablissent la situation: le 28 décembre 1793, la forteresse de Landau est
débloquée, l'Alsace est sauvée et la République remporte une grande victoire.
En janvier 1794, Le Bas accompagne Saint-Just dans la mission à l'armée du Nord; ils inspectent les places fortes et arrêtent tous les nobles dans la zone
frontalière. Fin avril, ils retournent pour un mois à l'armée du Nord pour préparer la campagne de l'été 1794 sur la Sambre. Ils sont
obligés de revenir à Paris fin mai 1794 pour se concerter avec le Comité sur les opérations militaires à mener. Lorsque Saint-Just repart le 12 juin 1794,
il repart seul. Le Bas ne l'accompagne plus: le 2 juin, il a été nommé directeur de l'Ecole de Mars (une école pour les jeunes volontaires créée aux Sablons,
à qui on dispense une formation élémentaire et les exerce aussi au maniement des armes)... et sa femme est sur le point d'accoucher. Il observe, angoissé,
l'affermissement du complot anti-robespierriste, et même la naissance de son fils Philippe ne peut détendre véritablement l'ambiance sombre et menaçante des
derniers mois de sa vie. Sa femme Elisabeth confie dans ses mémoires que quelques jours avant le 9 thermidor son mari lui avait dit: «Si ce n'était pas un
crime, je te brûlerais la cervelle et me tuerais; au moins nous mourrions ensemble... Mais non! il y a ce pauvre enfant!»
Le jour fatal, restant fidèle jusqu'au bout à ses amis, Philippe Le Bas lance avec mépris à la Convention déchaînée: «Je ne veux pas partager l'opprobre
de ce décret; je demande aussi mon arrestation!»; ses loyaux collègues accèdent immédiatement à cette requête, «au milieu des plus vifs applaudissements».
Arrêté avec les frères Robespierre, Saint-Just et Couthon, Le Bas est incarcéré, puis libéré par ordre de la Commune insurgée. Il s'y rend... et partage la
position inerte des députés proscrits. Il a déjà dit adieu à sa femme venue le voir à la sortie de prison. Dans la nuit du 10 thermidor, pendant la prise
de l'Hôtel de Ville par les troupes de la Convention, Philippe Le Bas s'est suicidé d'un coup de pistolet.
Son fils Philippe Le Bas (1794-1860) sera le précepteur de Louis-Napoléon, puis directeur de la bibliothèque de la Sorbonne, membre de l'Académie des
Belles-lettres (depuis 1838) et en 1858, président de l'Institut.
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Jean-Pierre Delamour Né le ...
Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...
Filmographie sélective
Gladiatorerna (1963)
Lucien Leuwen (1973, TV)
Le voyage d'Amélie (1974, TV)
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Hard Core Story (1975)
Les joyeuses (1977)
Le Gerfaut (1987, TV)
La Révolution française (1989)
Il gèle en enfer (1990)
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