Augustin Bon Joseph Robespierre 21.01.1763 - 28.07.1794
De cinq ans plus jeune que son frère Maximilien, Augustin partage avec lui la même enfance orpheline: il n’a qu’un an et demi au moment de la disparition de
leurs parents. Il suit pour beaucoup l’itinéraire de son frère: après les études primaires à Arras, il entre au collège Louis le Grand à Paris: son frère
quittant le collège, avait prié de disposer de sa bourse en faveur d’Augustin afin qu’il puisse y étudier le droit.
Il revient à Arras en 1787, chez son frère et sa sœur Charlotte, y tente de faire une carrière d’un homme de loi à l’instar de son aîné, mais n’y réussit
pas. Il adhère à la cause de la révolution dès la convocation des Etats-Généraux et seconde activement son frère dans sa campagne électorale. Ensuite,
Augustin rend des fréquentes visites à son frère à Paris et répercute autant que possible ses idées dans sa province natale, lui écrit souvent, demandant
conseil, narrant la situation sur place ou faisant part de ses craintes pour sa vie: « …cher frère, tu scelleras de ton sang la cause du peuple, mais je
jure de venger ta mort et de la mériter comme toi». En effet, les deux frères nourrissent l’un pour l’autre une affection sincère et profonde; l’attachement
et l’amour fraternel qui les unit, demeurera sans faille jusqu’à leur mort.
Membre de la société locale des Amis de la constitution, Augustin occupe à Arras le poste de procureur-syndic, puis en 1791 devient administrateur du
département du Pas-de-Calais. En septembre 1792, auréolé par la gloire de son frère, il est élu député de Paris à la Convention où il siégera à la Montagne.
On l’appellera désormais Robespierre le jeune, pour le distinguer de son frère qu’il soutient sans réserve et dont il partage les principes, mais en dépit
des mauvaises langues, Augustin se montre capable de prendre des initiatives et d’avoir sa propre démarche. Ses nombreuses missions en témoignent. Envoyé
avec Ricord dans le Sud-Est, il participe aux opérations militaires dans la région de Nice, puis organise avec Saliceti, Barras et Fréron la prise de Toulon.
C’est là qu’il remarque le talent de Napoléon Bonaparte et le signale à son frère.
Hostile aux excès terroristes et aux tendances déchristianisatrices, il en dénonce les auteurs, à Paris comme en province, ses collègues comme les
responsables locaux, et n’hésite pas d’entrer en conflit avec le représentant Bernard de Saintes dans le Doubs où il libère un nombre considérable des
suspects jetés en prison sur les ordres de Bernard. Très hostile au mouvement hébertiste, Robespierre le jeune apparaît dans les derniers mois de la
Révolution comme un homme politique aux vues modérées. Mais le jour fatal du 9 thermidor, pas question pour lui d’abandonner son frère. «Je suis autant
coupable que lui, - crie-t-il, - je partage ses vertus, je veux partager son sort». Sa demande est immédiatement satisfaite! Marc-Antoine Baudot, hostile
pourtant à Robespierre, reproche durement cette iniquité à ses collègues dans ses Notes: «La Convention fit mourir Robespierre le jeune sans autre
motif que son dévouement fraternel, que sa piété de famille. Il voulut partager le sort de son frère. C’était un désespoir louable, légitime, ce n’était pas
une raison pour le comprendre dans une loi de mort. C’est un acte barbare de faire périr un homme innocent parce qu’il aime son frère, ce frère fût-il
coupable. Il ne se trouva pourtant personne pour s’opposer à cet attentat. Toutes les voix qui ont gardé le silence sont coupables; qu’il se montre celui qui
prit la parole!»
Réfugié à la Commune insurrectionnelle, Augustin Robespierre se défenestre pendant la prise de l’hôtel de ville, mais ne se tue pas. Gravement blessé, il est
transporté dans la section de la Maison commune où on le soigne. Le comité de la section tente timidement de s’opposer à son transfert au Tribunal
révolutionnaire évoquant son état de santé, mais les Comités n’en ont cure: mis hors la loi par le décret de l’assemblée, il est déjà condamné. Formalités
judiciaires accomplies, Augustin Robespierre est guillotiné place de la Concorde avec son frère, Couthon et Saint-Just et leurs camarades de malheur,
coupable uniquement d’avoir aimé son frère.
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Mario Luraschi Né en 1947
Mario Luraschi est un cascadeur équestre et dresseur de chevaux mondialement connu. Il a participé en tant que cascadeur et conseiller équestre (et parfois
comédien) à plusieurs spectacles et à plus de 400 films, en France et aux Etats-Unis. Son talent conjugué au sérieux et l’investissement total ont conféré
à l’artiste une renommée internationale incontestable.
Encore enfant (il avait 12 ans), impressionné par les Indiens d’Amérique, il se prend de passion pour les chevaux à qui il va consacrer toute sa vie et en
fera son métier. A 18 ans, il participe à la création du parc d’attraction «La vallée des peaux rouges». Il part se former auprès les plus grands dresseurs
des chevaux à travers le monde entier, voyage en Espagne, au Portugal, aux Etats-Unis, en Argentine... Il rencontre les maîtres dans le domaine comme Paco
Yanez et Luis Valencia qui lui ouvriront les portes du savoir équestre et de l’art de vivre et travailler en harmonie avec le cheval. Plusieurs années
d'expérience lui feront dire: «L’équitation est une religion dans laquelle il y a une infinité de chapelles, et je n’appartiens à aucune d’elles. C’est
pourquoi je suis bien accueilli par tout le monde».
De retour en France, il participe à quelques tournages, et «Saint-Just et la force des choses» semble être le premier film où Mario participe également en tant
que comédien, et c'est l’un des rares rôles où il n'est pas un cavalier. Néanmoins, pendant ce tournage il était également cascadeur, travaillant en équipe avec Jacques
Anton. Mario a effectué dans ce téléfilm, une chute de hauteur lors de la séquence de la prise de l'hôtel de ville (en tant que Robespierre le jeune) et aussi une très
belle chute arrière d'un cheval cabré dans celles des batailles de guerre.
Son œuvre de cascadeur est largement supérieure, et il s’impose très vite dans le monde du cinéma comme un maître incontesté des cascades équestres.
Installée dans une ancienne ferme dans la forêt d’Ermenonville, l’écurie de Mario Luraschi compte aujourd’hui une trentaine de chevaux. Seuls les plus doués
seront destinés aux cascades, les autres seront montés par les comédiens. Si la cascade est jugée trop dangereuse pour la vie du cheval, elle est écartée
sans hésitation, car il n'y a rien de plus précieux pour cet amoureux des chevaux, que la confiance de ses chouchous.
Mario Luraschi et son écurie ont participé à la création de plusieurs œuvres prestigieuses comme «La révolution française» (1989) de R. Enrico et R. Heffron,
«Le Hussard sur le toit» (1995) de Jean-Paul Rappeneau, «Capitaine Conan» (1996) de Bertrand Tavernier, «Le Masque de fer» (1997) de Randall Wallace,
«Jeanne d’Arc» (1999) de Luc Besson, «Le Pacte des Loups» (2001) de Christophe Gans ou «Napoléon» (2002) d’Yves Simoneau.
Filmographie sélective
Saint-Just et la force des choses (1975, TV)
Les misérables (1982)
Dangeureusement votre (1985)
Chouans! (1988)
La Révolution française (1989)
Mayrig (1993)
Les visiteurs (1993)
La fille de d'Artagnan (1994)
Visiteurs-2 (1998)
Astérix et Obélix contre César (1999)
Jeanne d'Arc (1999)
Le pacte des Loups (2001)
Les visiteurs en Amérique (2001)
Napoléon (2002, TV)
Fanfan la Tulipe (2003)
Le frère du guerrier (2003)
Les frères Grimm (2005)
Site Internet de Mario Luraschi
La page de Mario Luraschi sur IMDB
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