Né à Limoges, fils d'un fournisseur des armées ruiné, Vergniaud a reçu une éducation en humanités au collège Duplessis, passa un temps au séminaire des Oratoriens, mais le quitta pour s'essayer dans la littérature, et s'est fait finalement avocat à Bordeaux en 1782, prenant sa place dans l'élite bien-pensante de la ville.

Acquis à la Révolution en 1789, il fit partie de la garde républicaine et fut l'un des fondateurs du Club des Jacobins bordelais. Sa défense de la cause révolutionnaire lui valut son élection à la Législative où il se lia d'amitié avec Brissot; tout un groupe des députés de la Gironde se forma autour d'eux; ils se réunissaient chez Vergniaud trois fois par semaine et entrèrent dans l'Histoire sous le nom de Girondins. Très actif dans cette «faction», Vergniaud fut surnommé «l'aigle de la Gironde». Un grand orateur, il prôna en 1791-92 (avec le succès que l'on sait!) l'idée de la guerre contre les monarchies européennes, que son parti ne sut pourtant pas mener victorieusement. Dans une situation militaire catastrophique, craignant à juste titre une révolution populaire dont l'égalitarisme répugnait à sa conception élitiste de la société, Vergniaud mena alors le double jeu: se dressant en façade contre Louis XVI durant l'été 1792, lui et ses collègues Guadet et Gensonné, pactisèrent secrètement avec le roi lui donnant des conseils sur la conduite à adopter. Tentant sans succès d'empêcher l'insurrection du 10 août, Vergniaud fut contraint d'annoncer la suspension de Louis XVI.

A peine élu à la Convention, Vergniaud s'acharna sur la Commune de Paris à qui la Gironde n'a jamais pardonné le 10 août, et sur la Montagne; il leur reprochait les massacres de septembre que lui et son parti n'ont pas non plus empêchés, et se mit à dresser les départements de province contre les jacobins parisiens allant jusqu'à demander une garde départementale pour l'Assemblée. Il s'opposa dès lors à toute mesure révolutionnaire faisant sienne la lutte contre les Montagnards. Sans forcement être le chef des Girondins, Vergniaud avait soutenu la plupart de ses actions, fut-ce les tentatives d'éviter l'exécution de Louis XVI, la politique libérale du commerce des grains ou la création de la Commission des Douze, et lui avait prêté ses dons d'orateur exceptionnel.

Déchu le 2 juin 1793 (quoiqu'absent ce jour-là!), Vergniaud resta à Paris, fut emprisonné, jugé le 30 octobre, condamné à mort et exécuté le lendemain.

Malheureusement, je ne dispose pas d'informations biographiques concernant ce comédien...

Filmographie sélective