Au XIX siècle romantique, avec le retour de l'intérêt pour la période révolutionnaire et la parution de plusieurs œuvres historico-littéraires (citons les
classiques: Michelet, Hugo, Lamartine, Quinet, Balzac, Thiers…), apparaît un grand nombre de gravures représentant les héros de la Révolution. D'une part,
elles se vendaient certainement bien dans une société remuée par tant de bouleversements politiques, et d'autre part, tous ces livres avaient besoin
d'illustrations…
Comme l’on peut remarquer, la plupart des images gravées de Saint-Just sont fort ressemblantes au pastel ayant appartenu à Elisabeth Le Bas, veuve du
malheureux ami de Saint-Just. Seule une minorité a pour modèle les portraits de David ou Prud'hon, ou puise l'inspiration dans une source inconnue. Notons
qu'une partie des gravures représente Saint-Just commissaire aux armées révolutionnaires, et cet intérêt pour l’aspect militaire de son action est bien
compréhensible à la lecture des lignes élevées et vibrantes qu’en avait écrites Jules Michelet...
Le XIXe siècle a laissé aussi plusieurs tableaux consacrés à la Révolution, mais l'écrasante majorité de ceux qui font apparaître Saint-Just, représente
les événements tragiques du Thermidor; une page à part leur est donc consacrée.
Mise en ligne: 18 juin 2008. Dernière mise à jour: 18 septembre 2017