Mai 1945. La Deuxième Guerre mondiale est finie. Les débris de l'Armée Libératrice russe sous le commandement du général Smyslovski, comptant environ 500 soldats dont plusieurs blessés, mais aussi des réfugiés civils des pays Baltes et de l'Ukraine de l'Ouest qui fuient l'Armée rouge, reculent déséspérement. La nuit, ils franchissent la frontière du Liechtenstein, forment un camp et demandent asile au prince François-Joseph II.

Le gouvernement est dans l'embarras: 500 hommes armés représentent pour la minuscule principauté une menace réelle, mais d'autre part, le Liechtenstein encourt le danger de passer pour un protecteur des Nazis et n'est pas en état de s'opposer aux Alliés dont le traité de Yalta prévoit l'extradition des collaborateurs. Les opinions se sont partagées: le père Siegler, conseiller du prince, est catégoriquement contre, et le premier-ministre docteur Hoop défend les hommes de Smyslovski. Le prince, soutenu par son épouse, compatit aussi au général et aux réfugiés.

Arrive bientôt au Liechtenstein la délégation sovietique reclamant l'extradition de tous les "traîtres", militaires et civils confondus. Le docteur Hoop menant les pourparlers, sera à la hauteur et saura faire comprendre que dans un monde démocratique, les décisions du petit, mais indépendant et neutre état qu'est le Liechtenstein, doivent être autant respectées que les résolutions de trois grandes puissances à Yalta.